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Ride To Unite atteint le Col Du Tourmalet

Ride To Unite atteint le Col Du Tourmalet

Cinq jours à travers la France avec Ride to Unite 2023, un reportage de Jelle Hanseeuw, coureur du peloton.

 

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Il y a une semaine, j’ai enfourché mon vélo à Paris pour Ride to Unite 2023. D’épaisses gouttes de pluie tombaient du ciel alors qu’un bus m’emmenait, avec 25 autres cyclistes caritatifs, sur les rives de la Seine. Attirés par quelques touristes asiatiques égarés, nous avons posé lascivement dans nos tenues de cyclistes roses pour la photo obligatoire de la Tour Eiffel, puis nous avons enclenché le moteur et conduit notre monture à travers les meilleures banlieues parisiennes.

Notre destination finale se trouvait quelque 1 000 kilomètres plus au sud, sur le toit du Tour de France ’23, au sommet du Col du Tourmalet. Un long trajet sur des routes françaises vallonnées nous attendait, avec pour point culminant les Pyrénées. Nous avons toutefois bénéficié d’un peu de répit, puisque quatre places de couchage nous ont été fournies entre les étapes, y compris le dîner et le petit-déjeuner. De plus, une équipe d’assistance serviable nous a fourni trois rafraîchissements par jour, où nous avons pu refaire le plein d’énergie nécessaire, et a transporté nos bagages jusqu’à l’étape suivante.

 

Le groupe de cyclistes, bien qu’inconnu de cette course de charité, était assez homogène : principalement de jeunes parents engagés, le flamand occidental comme langue d’enseignement, avec une formation d’intégration obligatoire pour ce Limbourgeois. En termes de niveau de cyclisme, l’écart était légèrement plus grand, ce qui a nécessité quelques recherches pour trouver une stratégie optimale pour le peloton, en particulier sur les chemins en pente. Ce qui a aidé, outre un organisateur passionné soutenu par de nombreux Ride to Uniters dès le début – notre maître de cérémonie a prouvé qu’ASO avait fait un mauvais choix en l’oubliant lors de la désignation du successeur de Bernard Hinault – c’est notre objectif commun. Repousser les limites sportives, l’esprit de fête, perdre du poids, faire connaissance, s’amuser, autant d’éléments qui ont certainement joué un rôle dans l’esprit des cyclistes. Mais l’élément fédérateur, c’est la lutte contre la pauvreté des enfants. La collecte de fonds par le biais du parrainage a été la réponse à notre grande question du pourquoi, di

L’argent récolté sera intégralement reversé à la Fondation Pelicano. Cette organisation sans but lucratif recherche les enfants en situation de pauvreté, souvent par le biais des écoles, et leur apporte un soutien à long terme jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 18 ans. Pour ce faire, elle ouvre un compte à l’enfant, qui paie directement les frais liés aux activités scolaires, aux vêtements adaptés (saisonniers), à la pratique du sport, etc. Cette privation financière et matérielle prive de nombreuses opportunités à un jeune âge, ce qui a un impact pernicieux sur le développement de la personnalité des enfants en pleine croissance. Pelicano y remédie en offrant un soutien, afin que les enfants qui ne sont pas nés dans le bon nid aient tout de même la possibilité de se développer comme leurs pairs et de se construire une vie de qualité au fil du temps.

 

C’est dans cet esprit que nous avons parcouru les kilomètres en douceur. De vastes plaines alternent avec des vallées parsemées de châteaux. Le maïs s’est transformé en tournesol, puis en vigne, les collines sont devenues des pentes, puis de véritables montagnes. La fatigue musculaire s’est transformée en douleur musculaire, les fesses ont connu la même évolution douloureuse pour beaucoup.

 

 

 

Une dynamique de groupe est apparue. Certains ont choisi de prendre les devants, d’autres sont restés sur leur faim. Des forces silencieuses ont pédalé, tandis que des forces un peu moins silencieuses ont prononcé des paroles motivantes et informatives. Spontanément, quelqu’un a pris le rôle de mécanicien, de photographe, … . Les liens ont parfois été remplacés, mais ils ont surtout été tissés, en faisant de l’exercice ensemble et en surmontant les obstacles. Contrairement à l’évolution des douleurs, la valeur des objets perdus a diminué tout au long du voyage. Si un vélo a été perdu le premier jour, il s’est avéré n’être qu’un casque le deuxième jour, pour se diluer dans un maillot de cycliste et un bas du corps les troisième et quatrième jours.

 

 

Alors que les corps se fatiguaient de plus en plus, le compteur s’est tranquillement épaissi pour la Fondation Pelicano. Au retour, nous avons essayé de tirer le meilleur parti de notre effort physique pour les enfants en situation de pauvreté. Le final sportif se déroule sur les flancs du col du Tourmalet. A l’approche de la chaîne de montagnes franco-espagnole, le soleil a disparu et les nuages se sont rapprochés. L’absence de grosses chaleurs semblait être un avantage et ce fut le cas lors de l’attaque des premières pentes. Après neuf kilomètres de montée, juste après la moitié du parcours, les choses ont changé. Les nuages nous sont tombés dessus. Un brouillard dense nous a accompagnés pendant le reste de l’ascension. Avec une visibilité de quelques mètres seulement, nous avons progressé. L’agitation qui précède le passage du Tour le lendemain surgit parfois très soudainement sous notre nez.

 

 

Après 17 kilomètres d’ascension, nous sommes arrivés un par un au sommet de ce col de 2115 m d’altitude, fatigués, comblés, émus pour certains. Les photos ont été prises dans des conditions mouvementées. Le sommet exigu du Tourmalet était le point névralgique et brumeux de cyclistes, de voitures et de motos venus d’à peu près tous les coins du monde. Nous avons ensuite soufflé dans une longue descente. Le ciel s’est à nouveau dégagé, un paysage fantastique s’est dévoilé en direction de Luz-Saint-Sauveur. Après avoir rangé nos vêtements de descente, nous avons pédalé jusqu’à Lourdes, point d’arrivée de notre randonnée caritative.

 

 

Ride to Unite 2023 a été une aventure extraordinaire, une belle façon de valoriser la pratique sportive. Mais aussi une façon unique de voyager en groupe et de tisser des liens solides. Bravo à l’initiateur/organisateur, à la Fondation Pelicano et aux différentes personnes qui nous ont soutenus !

 

 

Un grand merci à tous ceux qui ont déjà donné un coup de pouce en achetant quelque chose, en posant des questions ou en contribuant au compte !

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