Pauvreté infantile

Un cercle vicieux que nous brisons ensemble

QU’EST-CE QUE LA PAUVRETÉ INFANTILE ?

Plus qu’une boîte à tartines vide

Une maison qui n’est pas chaleureuse. Toujours les mêmes vêtements usés. Pas d’argent pour des loisirs ou des excursions en famille. Redouter les vacances, car vous savez que vous serez seul. La faim, la fatigue, le retard de croissance et d’apprentissage.

 

Vous ne souhaiteriez cela à aucun enfant. Mais ce n’est pas encore le pire. Ceux qui grandissent dans la pauvreté restent à l’écart de la société. Se sentent exclus. Rejetés. Sans issues.

 

La pauvreté, c’est un autre monde. Un monde d’incertitudes, dont on ne sort pas facilement. Un enfant en situation de pauvreté ressent un stress lancinant, une honte quotidienne, une colère constante.

 

Il constate chaque jour ce que signifie l’impossibilité d’aller de l’avant. C’est à de telles situations que nous nous attaquons structurellement avec la Fondation Pelicano. Pour ce faire, nous nous appuyons sur six piliers : une alimentation saine ; des vêtements adaptés ; des soins (para)médicaux ; du sport, de la culture et des loisirs ; un soutien scolaire ; l’hygiène personnelle. De plus, nous soutenons les enfants Pelicano jusqu’à ce qu’ils décrochent un diplôme ou achèvent leur formation.

107.000

enfants vivent dans une situation de grande pauvreté. Aujourd’hui. Dans notre pays pourtant prospère.

UNE HISTOIRE COMPLEXE.

Les nombreuses causes
d’un immense problème

On ne choisit pas où on naît. Vos parents sont pauvres ? Vous le serez sans doute vous aussi. Quand vous venez au monde, vous n’avez aucune idée de la complexité de votre vie à venir. Vous savez juste que vous voulez, vous aussi un avenir rempli d’espoir et de bonheur.

La société

Imaginez que vous êtes né dans la pauvreté. Comme tout enfant, vous n’avez aucune prise sur de nombreux aspects de votre vie. Vous savez juste que votre maman et votre papa n’ont pas d’argent. Vous avez le sentiment qu’il ne faut pas attendre grand-chose des autres. Et que vos parents éprouvent des difficultés à trouver un travail – quand ils en trouvent un. Mais que pouvez-vous y faire 

Logement

Les enfants en situation de pauvreté habitent souvent dans un quartier surpeuplé. Là, ils s’agglutinent avec beaucoup d’autres personnes dans un logement exigu. Humide, mal isolé et insuffisamment chauffé. Cela a pour conséquence que les enfants en situation de pauvreté tombent plus rapidement malades.

Situation familiale

Les enfants en situation de pauvreté grandissent souvent dans des familles monoparentales. Généralement, c’est la mère qui doit tout prendre en charge. De plus, leurs parents sont souvent moins qualifiés. De ce fait, leurs revenus sont faibles et ils n’ont aucune sécurité d’emploi. Et les enfants issus de l’immigration ? Eux aussi sont particulièrement vulnérables, tout comme les enfants provenant de familles nombreuses ou de familles recomposées.

63.280

repas chauds pour les enfants Pelicano depuis début 2024

17.500

ans au cours des dix prochaines années pour les enfants du Pélican.

15.820

jours pendant lesquels les enfants Pelicano n’ont pas été exclus des sorties scolaires en 2023

5.856

conversations entre nos partenaires de soins et les enfants en situation de pauvreté d’ici à 2023.

750

des partenaires de soins qui soumettent des dossiers de demande et s’engagent durablement pour le suivi des enfants de Pélicano

Une enfance insouciante

Un logement de qualité, un enseignement sérieux, une bonne santé… : cela devrait aller de soi. Sauf que ce n’est pas toujours le cas. Pas pour tout le monde. Y compris dans notre pays prospère.

La pauvreté équivaut à porter une lourde charge, surtout pour les épaules de jeunes enfants.

Une visite chez le dentiste, cela coûte cher. Et même si une (grande) partie est remboursée, les parents doivent souvent avancer l’argent. Ils en sont incapables. Quant à des soins orthodontiques, n’y pensez même pas. Résultat : les enfants en situation pauvreté ont souvent une mauvaise dentition.

Des parents qui éprouvent des difficultés à boucler les fins de mois se privent. À tous les niveaux : des aliments sains, une visite chez le médecin. Un manque d’air frais, de la moisissure sur les murs, de l’humidité qui s’infiltre partout, de vieux tuyaux en plomb et de l’amiante sous le toit… pas étonnant que les enfants en situation de pauvreté soient plus souvent et plus longtemps malades.

Un vieux lit. Pas de petit déjeuner. Des repas qui ne sont pas toujours nourrissants. Ajoutez les tracasseries quotidiennes qu’apporte la pauvreté : ces enfants se sentent souvent épuisés, mais comment pourrait-il en être autrement ?

Pour les enfants en situation de pauvreté, vivre revient souvent à survivre. À la maison, tout le monde s’inquiète de savoir comment on va boucler la fin de mois. Les enfants en sont aussi conscients. Ils le sentent. Ce stress s’insinue en eux. Les occasions de rire sont rares. Ils sont gagnés par l’inquiétude, l’apathie et la colère.

Dès l’utérus, un enfant en situation de pauvreté accumule du retard. Le stress ressenti par la mère influence son développement. Son rythme cardiaque, le développement de son cerveau et même sa flore intestinale. Souvent, des conditions de vie malsaines viennent s’y ajouter. Il lui est impossible de se développer comme les enfants du même âge.

Un enfant en situation de pauvreté arrive souvent en retard à l’école. S’y rendre n’a en effet rien de facile : il n’a pas de vélo, et le bus est trop cher. Il ne parvient pas à se concentrer l’estomac vide, et il a d’autres préoccupations en tête. « Comment faire ce devoir sur l’ordinateur que nous n’avons pas ? », par exemple. Alors que d’autres enfants attendent les vacances avec impatience, lui se demande s’il y aura un jour quelque chose dont il pourra être fier.

Jouer dehors, fréquenter un mouvement de jeunesse, faire partie d’un club sportif, jouer sur un ordinateur. Pour d’autres enfants, ce sont les choses plus normales au monde. Pas pour les enfants en situation de pauvreté. Leur enfance se résume par un énorme manque. Un manque de tout ce qui devrait faire de l’enfance la meilleure période de la vie.

Les enfants en situation de pauvreté ont le sentiment que « Je suis pauvre » est écrit sur leur front. Même s’ils ont trop honte pour le dire ouvertement, cela se voit. Tout le monde le sait. Leurs cheveux ne sont pas souvent lavés, leurs vêtements ne sentent pas toujours le frais. Leur cartable a connu des jours meilleurs, et ils n’osent pas inviter d’amis chez eux. Les autres enfants les évitent. Ils sont souvent seuls.

QUELQUES CHIFFRES.

Un euro investi en rapporte sept

Investir un euro contre la pauvreté infantile rapporte entre cinq et neuf euros à long terme. Quel autre investissement offre un tel rendement ?

 

C’est ce que révèle une étude menée en 2020 par la Vlerick Business School à la demande de la Fondation Pelicano contre la pauvreté infantile. Investir dans la lutte contre la pauvreté infantile a donc un double intérêt : pour l’enfant en question, et pour nous tous, en tant que société.

Graphique des enfants en situation de pauvreté

Le pourcentage d’enfants considérés comme exposés au risque de pauvreté ou de privation sociale et matérielle grave en Belgique diminue, mais très lentement. Trop lentement.
(Source: Statbel / EU-SILC)

18
2015
17
2016
19
2017
20
2018
19
2019
16
2020
15
2021
14
2022
13
2023
10

C’est le nombre moyen d’années pendant lesquelles nous soutenons un enfant Pelicano. Nous le faisons jusqu’à ce qu’il décroche un diplôme ou achève une formation. Au sein de la Fondation Pelicano, il n’est donc pas question de cadeaux uniques ou de soutien (financier) ponctuel. Seul un soutien à long terme offre de véritables chances de succès.

13,2%

de nos enfants vivent en situation de pauvreté. Soit 307 600 enfants.

4,6%

de nos enfants souffrent de privations matérielles et sociales sévères.
Soit 107 000 enfants.

“ La pauvreté, c’est plus qu’une question de manque de ressources. C’est un manque d’opportunités. Brisons le cercle vicieux de la pauvreté et ouvrons les yeux à la réalité de la pauvreté infantile. C’est ainsi que nous construirons un avenir dans lequel chaque enfant aura la chance de s’épanouir.”

PETER BALS – PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION.

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